Le jeudi 14 août 2014 :
Nous récupérons le colis tant attendu. Nous découvrons chaque ustensile durant le déballage :
Nous commençons par stériliser chaque pièce à l'aide de la poudre d'oxygène actif, livrée dans le kit, dissoute avec de l'eau à raison de 4 g/L :
Samedi 16 août :
À 15 h, nous chauffons le mou pour le rendre liquide :
Parallèlement, nous stérilisons les 9 L d'eau (Évian) en la portant à ébullition à l'aide d'une bouilloire… étape qui durera près d'une heure ! Nous stockons cette eau dans le bidon n°2 pour refroidissement.
Clairement, la stérilisation des 9 L d'eau et son refroissement prennent beaucoup de temps et il aura fallu attendre une nuit pour que l'eau soit à température ambiante, autour de 24 °C.
Nous diluons les 500 g de sucre (50% de sucre blanc et 50% de sucre roux bio car nous n'avions pas assez de roux) avec 3 L d'eau préparée. Puis, nous y avons versé le mou devenu bien liquide :
Dimanche 17 août :
Une fois le mélange eau-mou à température, j'ai préparé le levain à dissoudre avec de l'eau à 25 °C dans un verre stérilisé. Je n'ai attendu que 5 mins pour la réactivation des levures alors que 15 mins sont préconisées. Cela m'était sorti de l'esprit.
Vint enfin le moment de l'assemblage du levin avec le mou, vers 11 h :
Et le moment de ce geste quasi religieux et ancré dans tout homme : le brassage avec la puissante spatule.
Il est temps d'effectuer la mesure de la densité de départ : j'ai obtenu 1,063.
L'ensemble est actuellement installé au fond de mon garage, dans l'obsucrité :
Dimanche 17 vers 17h, une mousse abondante apparaît dans le seau :
Et puis les glou-glous, d'abord convulsifs et espacés sont passés à 12/min. vers 21h.
Lundi 18 matin :
Un pic de glou-glous à 15/min.
Mardi 19 soir :
Le débit des glou-glous a chuté à 6/min.
Mercredi 20 matin :
4 gg/min. et une densité de 1,013. Ça sent la fin… La dédustation du brassin montre des allures de véritable bière arômatique avec un final assez amère. Sa texture vineuse et ronde indiquent une bière très probablement assez alcoolisée. Le soir 2gg/min.
Jeudi 21 matin :
0 gg/min. Le temps de tirer le jus pour la clarification est venu.
Vendredi 22 matin :
J'ai enfin le temps de procéder au transfert dans le seau 2 à l'aide d'un tuyau stérilisé au diamètre du robinet. Rendez-vous dans une semaine…
Le fond de cuve plein de levures :
Du vendredi 21 au vendredi 29 août :
Clarification au frais avec un frigo branché à une prise programmable pour ne le faire fonctionner que partiellement dans le temps et donc maintenir une température de 15°C.
Dimanche 31 août : embouteillage
Il faut stériliser les bouteilles lavées au préalable : 15 mins au four à 175 °C (Th 6.5)
Stérilisation des bouchons et tuyauteries d'embouteillage :
Changement de cuve pour éliminer la partie des levures décantées :
On ajoute exactement 72 g de surcre roux permettant la fermentation en bouteille pour la production de CO2 :
Remplissage aisé des bouteilles grace à la tige avec poussoir :
Bouteille remplie au bon niveau, permettant de maintenir une pression honorable de la boisson :
Postionnerment de la capsule :
Et hop, encapsulage :
La scène d'encapsulage, la pression monte…
Enfin, la production mise en bouteille et la satisfaction de voir son cheptel prêt pour la dernière ligne droite en maturation :
Dimanche 14 septembre :
- L'attente durant la maturation en bouteille est propre à la méditation, surtout pour une bière façon abaye. Ce fut l'occasion pour les enfants de créer une étiquette :
Visiblement à plusieurs niveaux de lecture :
- La saison : c'est la bière bue par moine, qui est moins alcoolisée que celle vendue, une bière de table répendue ;
- divers : la bière produite pourra être une blonde, une brune, une ambrée… vive la diversité ;
- d'hiver : les saisons de l'année, mais aussi le temps qui passe, qui vit et qui arrivera… on le voit bien avec l'illustration des scènes de dégustation médiévale, présente et futur.
Dégustation : Elle est corsée et vineuse avec une finale amère. Plus le temps de vieillissement en bouteille passe, plus elle s'arrondie et la finale est plus agréable. Elle titre autour de 8,5°.
Bilan : avant de commencer un brassin, s'assurer des points suivants
- avoir suffisamment de poudre permettant la stérilisation de l'ensemble ;
- prévoir l'achat de 1 kg de sucre roux d'avance ;
- la veille : stériliser l'eau achetée et la stocker dans le seau n°2 fermé pour refroidissement ;
- prévoir l'achat d'une bassine dédiée à la stérilisation des pièces ;
- prévoir l'achat d'un verre pas trop haut dédié au levin ;
- trouver une méthode rapide pour la stérilisation des bouteilles ;